La journée digitale #RaceandCare, un succès au service de la filière
Le 1er juillet dernier, s’est déroulée sur les réseaux sociaux la première journée digitale du #RaceandCare avec près de 1.200 utilisations et publications. Cette opération s’inscrit dans un plan d’action plus large, lancé par la F.N.C.H. en coordination avec France Galop et le Trot en 2020, afin d’intensifier les initiatives menées en matière de bien-être équin et d’en accroître la visibilité. Agnès Bazin, en charge du marketing et de la communication à la F.N.C.H., coordonne la mise en place de ce plan d’action. Elle nous parle plus précisément de cette journée nationale de mobilisation.
Jour de Galop. – Comment est né le #RaceandCare ?
Agnès Bazin. – C’est le fruit d’une réflexion collective avec l’ensemble des équipes digitales de l’Institution. Nous souhaitions rendre lisible et visible l’action de la filière en matière de bien-être équin. La bientraitance des chevaux de course est un engagement quotidien des acteurs de la filière, contrairement à ce que voudraient laisser croire des contenus manipulés, par lesquels il ne faut pas se laisser déstabiliser. Nous devions structurer cette visibilité sur le digital et les réseaux sociaux, et ce hashtag permet de poser un cadre à la communication de la filière.
La filière s’en est très rapidement emparée, preuve qu’il existait une volonté de pédagogie commune et de partage de ces bonnes pratiques auprès du plus grand nombre. Notre écosystème a un rythme de travail extrêmement soutenu avec, comme ambition essentielle, l’amélioration de la race. C’est notre rôle de concevoir pour eux les bons dispositifs, simples et efficaces, qui permettront d’atteindre l’objectif. Généralement, je teste toutes nos idées auprès des associations de professionnels, notamment les syndicats des entraîneurs, avec lesquels nous travaillons main dans la main, mais aussi avec Au-delà des Pistes, un de nos partenaires privilégiés. Tous ont répondu favorablement à cette initiative. L’enjeu du #RaceandCare est de s’inscrire dans la durée. Il dépasse aujourd’hui le cadre des réseaux sociaux, son cadre d’origine.
Pourquoi avoir organisé cette journée de mobilisation du 1er juillet ?
Au bout de trois ans d’existence du hashtag, il nous a semblé important de fédérer cette belle énergie sur une même journée, et se donner ainsi l’opportunité d’impacter l’opinion. Ce devoir constant d’explication de nos valeurs passe aussi par une plus grande proximité avec les politiques, les influenceurs et les médias nationaux. Ce type de mobilisation permet d’y répondre. Je me réjouis des premiers succès de cette journée qui ont créé une vraie chaîne de mobilisation, démonstration de cet engagement en faveur du bien-être équin.
Comment avez-vous incité les professionnels à participer ?
La mission des professionnels est de s’occuper de leurs chevaux, et ils le font avec amour et passion. Notre rôle est de leur fournir les outils adaptés pour communiquer sur ce sujet. Nous avons contacté toutes les associations, que ce soit d’entraîneurs, de propriétaires, de jockeys, mais aussi celles qui œuvrent pour la reconversion ou encore des associations comme Aux courses les Jeunes, ainsi que tous les hippodromes de France, relais essentiels de notre action en régions.
Nous avons conçu un kit de communication que tous pouvaient déployer très facilement : planning de diffusion, vidéo de lancement, exemples de posts. L’outil le plus structurant est un tutoriel vidéo très court expliquant comment créer une page sur Instagram, comment préparer une publication, pour ceux qui sont le moins aguerris sur les réseaux sociaux, disponible sur le site de la F.N.C.H.
Tous ont communiqué largement auprès de leurs membres, et nous les en remercions chaleureusement. Nous avons également communiqué via la presse spécialisée et nos réseaux sociaux.
Comment avez-vous structuré cette mobilisation le jour J ?
Nous avons imaginé deux lives animés par Sophie Clément le jour même sur le compte Instagram Raceandcare. Le premier, au sein de l’écurie de Pierre-Yves Verva, était consacré au quotidien du cheval à l’écurie, avec un portrait de famille bienveillant des salariés de l’écurie prodiguant tous les soins indispensables à leur préparation physique et mentale. Le second s’est déroulé à Chantilly, et nous avions à cœur de valoriser les expertises et process rigoureux inhérents à l’organisation d’une réunion de course au service de la sécurité et du bien-être du cheval sur hippodrome.
En back-office, nous avions une équipe pour partager toutes les publications sur nos réseaux sociaux mais aussi créer du contenu et poser des messages pédagogiques tout au long de la journée sur nos comptes. J’en profite pour sincèrement les remercier pour leur belle énergie et leur engagement autour de cette opération pendant les deux mois de préparation.
Quels ont été les résultats du 1er juillet ?
On a dénombré près de 1.200 utilisateurs pour une portée de 232 K sur Instagram, et près de 200 publications sur Twitter et Facebook. Beaucoup d’acteurs ont anticipé leurs contenus. La portée de ces publications reste encore centrée sur notre écosystème, mais il s’agit d’une première étape. J’avais besoin de poser un premier cadre, de comprendre comment nos acteurs allaient communiquer. Pour prévoir une montée en puissance sur ce type de dispositif, il était important de créer des bases solides et ce sont les acteurs eux-mêmes, en prenant confiance en leurs mots et leurs images, qui accéléreront tout simplement et naturellement le mouvement.
À notre niveau, nous continuerons à être là pour guider, structurer et rendre visible au maximum leur parole.
Selon vous, comment concevoir une bonne publication sur le bien-être équin ?
Il est fondamental de rester authentique, sincère et transparent. Tout ce qui est mis en place dans une écurie ou sur un hippodrome est pensé pour le bien-être du cheval. Il suffit de l’expliquer en quelques mots ! Je pense notamment à tout le parcours d’un cheval quand il arrive sur un hippodrome en vue de courir : la douche, la décontraction en main au pas, le sol souple qui atténue les bruits et évite les chutes, les contrôles vétérinaires, jusqu’au rebouchage des trous sur la piste ! De plus en plus d’hippodromes organisent des journées du bien-être équin (94 cette année !) : la communication envers le public doit expliquer en quoi chaque action, chaque personne, a un rôle dans le bien-être de l’athlète cheval.
Quels sont vos projets à venir sur ce sujet ?
Nous allons réfléchir à une programmation renforcée sur nos comptes sociaux, en créant des rendez-vous live sur des thématiques particulières. Toujours dans l’objectif de faire de la pédagogie.
La mobilisation des hippodromes ne fait que croître avec l’augmentation des journées dédiées au bien-être équin, et je me réjouis d’ailleurs de voir que ces dernières trouvent de plus en plus un écho favorable dans la presse quotidienne régionale. Nous travaillons également à la labellisation par l’éducation nationale du pack solaire que nous avons créé et qui devrait assurer une accélération de la découverte des courses par les plus jeunes.
Nous réfléchissons aussi à offrir aux professionnels des courses un moyen d’actualiser leurs connaissances en permanence dans un format adapté à leur rythme de travail très soutenu. C’est par exemple le cas des podcasts de la F.N.C.H. dédiés au bien-être équin, dont la première série, lancée fin mai, est consacrée aux bonnes pratiques en matière de médication.
Mais le sujet est vaste, toutes les idées sont les bienvenues !