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dimanche 22 décembre 2024

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Prêt à l’impact

Prêt à l’impact

Dimanche, Serge Stempniak aura son deuxième partant dans le Qatar Prix du Jockey Club (Gr1) avec Ace Impact… Et le premier sous sa casaque, lui qui était associé à Bernard Giraudon sur Pretty Tiger, sixième du classique en 2021.

Anne-Louise Échevin

ale@jourdegalop.com

La voie Sottsass

Quand Ace Impact (Cracksman) a remporté le Prix de Suresnes (L), pas de propriétaire sur la photo du gagnant… Serge Stempniak, chef d’entreprise dans la construction immobilière basé dans le nord de la France, est un homme occupé. Mais son absence était liée à un autre élément. Un peu de pression, peut-être un peu de superstition : « Très honnêtement, quand Ace Impact a gagné le Prix de Suresnes, j’étais dans le Sud-Ouest et je n’ai pas fait le déplacement. J’ai regardé la course à la télévision, tranquillement. J’étais vraiment stressé ! Après le coup, on peut regretter de ne pas avoir été là mais j’étais du côté de Toulouse et j’avais peur de faire un long déplacement, d’être battu et déçu ! Mais dimanche, oui, je serai à Chantilly. »

Du stress pour la Listed… Que dire alors pour un classique ! Mais le Suresnes était plus qu’une Listed pour le poulain, qui se présentait invaincu en deux tentatives. C’était un vrai test, validé avec mention très bien comme ce fut le cas pour un certain Sottsass (Siyouni) : « Le Suresnes était une course vraiment importante. S’il gagnait avec facilité, alors nous pouvions rêver d’un Gr1 et il l’a fait. Cristian a dit qu’il était encore immature mais il a eu de bonnes sensations. Dimanche, je pense qu’Ace Impact devrait être troisième ou quatrième favori, derrière Big Rock et Feed the Flame, qui ont été très impressionnants. Sa victoire dans le Suresnes l’a aussi été : quand il a été déboîté, il a très bien accéléré. Je crois qu’il n’est pas encore allé au bout de ses possibilités. »

La meilleure préparation des trois Mousquetaires Rouget

Sur Equidia, Jean-Claude Rouget a évoqué Ace Impact comme « Monsieur sans souci ». Quand nous le disons à Serge Stempniak, il rit de l’expression, qu’il approuve. Être « Monsieur sans souci » est un vrai atout en vue d’un classique et un bon moyen de « devenir un monsieur », pour reprendre les mots du rugbyman Gaby Selva dans un discours de motivation anthologique.

Des trois « Rouget », Ace Impact est celui qui arrive le plus en confiance sur la course. On ne peut pas condamner Rajapour (K) (Almanzor) ou Padishakh (K) (Wootton Bassett) sur leur tentative dans le Guiche (Gr3), victime d’un déluge quelques heures avant la course, ni sur leurs rentrées. Mais ils se présentent avec quelques interrogations, eux qui avaient été si plaisants à 2ans. Ace Impact, quand ses camarades brillaient à l’automne, attendait sagement son heure dans son box. Il a attendu Cagnes pour découvrir la compétition, un meeting qui a réussi à son entourage. Le Sud-Est, puis le Jacques Dogny (Classe 2) à Bordeaux un peu plus de deux mois après et, enfin, le Suresnes à Chantilly… « Jean-Claude Rouget aime bien courir ses 2ans une ou deux fois, avant de les laisser tranquilles. Mais, avec Ace Impact, il s’est rendu compte que cela n’allait pas le faire s’il allait trop vite. Il l’aimait bien dès le départ. Quand il a débuté à Cagnes-sur-Mer, dans le Prix du Suquet (Inédits), il y avait de bons bruits sur Axiome et nous ne pensions pas le battre car Ace Impact avait besoin de débuter. Mais il l’a battu et s’est envolé dans la ligne droite. Ensuite, il est allé courir à Bordeaux. Nous avions un doute sur l’état du terrain, assez pénible. Il s’en est sorti, en bon poulain. Jean-Claude avait bien établi le programme après ses débuts : Bordeaux, puis le Suresnes pour décrocher son billet pour le classique. Il savait ce qu’il avait entre les mains. Le poulain a gagné à chaque fois facilement, avec une faculté d’accélération qui sort de l’ordinaire. Il n’a pas encore eu de courses dures et arrive sur le Jockey Club avec un moral intact, sans jamais avoir puisé dans ses réserves. Je crois que c’est un atout. »

Coché et acheté aux ventes

Ace Impact a été acheté 75.000 € à la vente de yearlings d’août Arqana, sous le nom de Jean-Claude Rouget. Mais l’entraîneur n’a pas acheté le poulain « en spéc ». Le yearling était le coup de cœur de Serge Stempniak. Son « pick of the sale« , comme on l’entend souvent : « C’était le poulain que j’avais coché sur mon petit catalogue. Jean-Claude est allé le voir et l’a validé. La raison est assez simple : Ace Impact est le frère d’Alessandro (K) (Australia). J’en suis propriétaire à 50 % avec l’écurie des Charmes, dont le poulain porte la casaque. Alors quand s’est présentée l’occasion d’acheter le petit frère, je l’ai fait et cette fois en solo. Je savais ce que j’achetais… » Serge Stempniak aime s’associer, partager l’aventure… Ainsi que les coûts et les risques. Il a dix-neuf chevaux déclarés à l’entraînement, dont cinq sur lesquels il est seul. Ce fut le cas pour Elounda Queen (K) (Australia), en début de carrière.

Elounda Queen, dans la foulée

Un peu moins d’une heure après le Jockey Club, l’équipe Ace Impact devra se reconcentrer avec Elounda Queen dans le Prix de Sandringham (Gr2). Elle est désormais codétenue par l’écurie Jean-Louis Tepper, l’écurie Bernard Weill, Daniel-Yves Trèves et Laurent Dassault. Bonne pouliche à 2ans, elle a détesté le terrain dans le Prix des Réservoirs (Gr3) et le printemps pluvieux n’a pas joué en sa faveur. Elle reste sur une bonne troisième place pour sa rentrée, dans le Prix du Louvre de Quickstep (Wootton Bassett) : « Elle a bien couru pour son retour en piste. Nous ne nous attendions pas à ce qu’elle se comporte aussi bien d’entrée. Elounda Queen devait ensuite courir à Saint-Cloud le Prix La Troienne (Classe 2). Mais il avait plu et le terrain était particulièrement pénible [à 4,7, ndlr]. Cela n’aurait servi à rien dans de telles conditions. Nous verrons bien et nous espérons sourire après la course. Il est en tout cas plus agréable de savoir que le terrain sera bon dimanche et ce sera, quoiqu’il arrive, une belle journée ensoleillée. »

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