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dimanche 22 décembre 2024

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La Fédération des propriétaires communique 

La Fédération des propriétaires communique 

« L’année électorale 2023 nous plonge dans l’incertitude, mais une chose reste claire : propriétaires et parieurs sont les moteurs de la filière course. Certains avanceront avec raison le fonctionnement satisfaisant du régalien à France Galop pour assurer la régularité des courses et le travail important réalisé sur le programme des courses pour optimiser la recette, d’autres rappelleront le travail remarquable des agences de vente au bénéfice des éleveurs-vendeurs. C’est indéniable. Il n’en demeure pas moins que le galop est confronté aujourd’hui à une situation difficile et qu’il s’en trouve fragilisé, malgré les efforts de redressement réalisés ces dernières années.

Face à ce qui pourrait être qualifié de mort lente des courses, il faut être lucide, reconnaître et analyser la situation, sortir du tout allocation et des postures en acceptant d’investir et en proposant des solutions nouvelles.

La situation est en effet préoccupante :

– Baisse continue des effectifs à l’entraînement : ceux-ci étaient de 9.200 chevaux en mai 2023, soit une perte de 800 chevaux (dont 260 2ans) depuis 2019 (-8%) et du double (1.600) depuis 10 ans.

– Érosion du nombre annuel de partants : 10.000 sur 10 ans (67.000 en 2022 contre 77.000 en 2012).

– Effondrement du nombre de parieurs : 3,2 millions en 2022 contre 6,5 millions au début des années 2000.

– Saturation du système fondé sur la densification du programme.

La densification a permis de dynamiser l’activité économique liée aux courses. Il faut s’en féliciter. Mais elle a atteint ses limites.

Elle a eu pour effet de modifier la saisonnalité des courses au galop et de faire émerger des contraintes nouvelles d’ajustement entre l’offre de courses au galop et les effectifs disponibles.

L’extension des plages horaires des réunions a généré de fortes contraintes d’organisation pour les acteurs des courses, incluant le personnel des écuries.

Et puis, l’effectif à l’entraînement reste insuffisant pour faire fonctionner le modèle et ses 7.000 courses dans des conditions satisfaisantes. Pour un fonctionnement idéal, le déficit dépasse les 2.000 chevaux.

– Difficulté de recruter des cavaliers d’entraînement : certains entraîneurs sont conduits à limiter voire réduire la taille de leur effectif. – Concurrence des paris sportifs, menace de la FDJ, contexte inflationniste pesant sur les dépenses de loisir : le PMU est contraint, malgré cela, à la réussite de sa transformation stratégique pour maintenir le niveau de ressources que son activité livre pour l’institution des courses.

Enfin, il faut être conscient que la trajectoire financière et le montant des encouragements sont à risque et que la filière est financée par les parieurs et les propriétaires.

Nos propositions visent à mieux répondre aux besoins et à garantir l’efficacité de la filière du galop.

Investir dans le recrutement et la fidélisation des propriétaires pour répondre à l’enjeu majeur du nombre de partants.

– Recherche de nouveaux propriétaires français de façon volontariste et organisée.

– Cibler les propriétaires à l’étranger de chevaux de valeur comprise entre 30 et 40 kg pour le plat ; entre 60 et 70 kg pour l’obstacle afin de garantir un nombre suffisant de partants dans les gros handicaps.

– Mieux connaitre les propriétaires, reconnaître la diversité de leurs profils et les traiter de manière différenciée pour mieux répondre aux attentes de chacun.

– Promouvoir la multipropriété (contrats d’association, écuries de groupe) pour compenser la baisse du nombre de propriétaires en pleine propriété et communiquer sur ses attraits (convivialité, partage des coûts et des risques).

– Fidéliser les propriétaires : valoriser le propriétaire dans la victoire ; redonner leur lustre aux grandes réunions régionales, en leur redonnant une place de choix dans le calendrier ; tirer parti du formidable écrin que représente le nouveau Longchamp pour en faire un lieu de rencontre et de convivialité ; améliorer l’offre de restauration sur les hippodromes parisiens, adaptée à chaque segment de clientèle, variée, d’un bon rapport qualité prix ; poursuivre les démarches pour un retour à un taux de TVA réduit.

Même si le passage au taux réduit pour l’élevage mérite un coup de chapeau, l’essentiel reste à gagner, en obtenant la réduction du taux applicable aux ventes de yearlings et aux frais d’entraînement. Faire naître et maintenir des vocations de propriétaire est essentiel, or la TVA à 20% est très dissuasive pour tous ceux qui ne peuvent être assujettis.

– Promouvoir les courses amateurs, vivier de passionnés et de futurs propriétaires, commissaires, dirigeants et bénévoles.

Maintenir le système de primes propriétaires et évaluer la répartition des encouragements afin d’en assurer le cas échéant un meilleur ciblage. Redimensionner chaque année l’offre de courses en fonction des effectifs. Revoir le calendrier de l’obstacle pour préserver l’intégrité physique des chevaux.

Associer tous les socio-professionnels aux réflexions de France Galop sur le bien-être équin et les soins.

Encourager la nouvelle équipe dirigeante dans la transformation stratégique du PMU : densification du réseau de points de vente, réduction du temps de cycle de conception et lancement de nouvelles offres sur le marché, recrutement d’une clientèle plus jeune avec des jeux hippiques s’appuyant les nouvelles technologies comme le NFT, modernisation de l’image. La vitesse d’exécution de cette transformation sera un facteur déterminant de succès.

Face à des enjeux de ressources humaines essentiels pour notre filière, mieux définir les missions de l’Afasec et veiller à l’efficacité des moyens qui lui sont alloués.

Enfin, ouvrir le conseil d’administration de France Galop à des personnalités qualifiées, moderniser la gouvernance et participer à son évolution.

Notre association, la Fédération des Propriétaires du Galop, est au service et de toutes les races et de tous les propriétaires-éleveurs et de tous les propriétaires, grands et petits, faisant courir en plat ou en obstacle, à Paris ou en province. Nos membres sont tous de vrais propriétaires, légitimes dans l’exercice de leurs mandats associatifs dans le galop. Nous sommes engagés à défendre notre activité dans l’intérêt général et à relever les défis auxquels le Galop doit faire face.

La Fédération des Propriétaires du Galop s’engage à être force de proposition. Son équipe se met en ordre de marche pour contribuer à la définition de la stratégie sur ces dossiers essentiels. »

Par Jean de Cheffontaines, président de la Fédération des Propriétaires du Galop

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