Emploi dans les courses : les grandes tendances de l’année 2022
Guillaume Hernnberger, le patron de l’Afasec, a présenté les résultats 2022 de l’observatoire social des courses, un document qui, chaque année, décortique, au galop comme au trot, tous les chiffres inhérents à l’activité de l’entraînement des chevaux de course. Dans un contexte où le recrutement est un enjeu majeur pour de plus en plus de professionnels, une (relative) bonne nouvelle : le nombre de salariés recule de nouveau en 2022 par rapport à 2021 (-1,3 %), mais dans des proportions moins fortes que les années précédentes. En revanche, la filière a perdu 6,5 % d’entraîneurs en un an. Un chiffre à nuancer car le recul est particulièrement franc chez les amateurs (permis d’entraîner), alors que le nombre d’entraîneurs publics, lui, ne recule « que » de 1,3 %. « Cela pose question, surtout dans un pays qui met en avant l’entrepreneuriat… Et l’on connaît la corrélation entre le nombre d’employeurs et le nombre de salariés. Nous devons réfléchir à la façon dont on peut revaloriser le métier de chef d’entreprise dans les courses… » Enfin, la féminisation des courses poursuit son accélération, et désormais, 40 % des salariés des écuries d’entraînement sont des femmes. Dans la catégorie des moins de 30 ans, elles représentent même un salarié sur deux. « Pour assurer l’intégration durable de ces femmes dans les écuries, il va falloir nous adapter, tout comme il faut s’adapter aux attentes des millénials, si l’on veut pouvoir retenir cette génération ! »
Recrutement international : l’Afasec peut vous aider
Guillaume Hernnberger a insisté sur le rôle de l’Afasec en matière d’emploi, une orientation forte qui s’est traduite, il y a un an, par le recrutement d’une directrice de l’emploi, Elise David. Parmi les actions concrètes mises en place en 2022, il faut citer le déploiement d’une offre de service de recrutement international. Concrètement, pour un tarif très abordable (700 €), l’Afasec accompagne les employeurs souhaitant recruter à l’international : sourcing des candidats qualifiés via des réseaux pérennes et structurés, gestion de toutes les démarches administratives, et même accompagnement à l’accès au logement, ouverture de compte bancaire, d’une ligne mobile… En juillet, des membres de l’Afasec vont se rendre en Inde pour identifier des candidats potentiels et trouver des référents sérieux sur place. L’autre tendance forte pour pallier le manque de personnel est le recours à des prestataires. Afin d’offrir aux employeurs un document fiable juridiquement, l’Afasec est actuellement en train de travailler avec l’Institut du droit équin. L’objectif est de sortir en septembre en guide pour recenser les différents cas de figure de la prestation de services appliquée au monde de l’entraînement.