Christopher Head et ses professeurs
Christopher Head a principalement travaillé avec son père, Freddy, avant son installation : sept ans. Mais son apprentissage s’est aussi déroulé dans l’écurie de sa tante, Criquette Head, qui a entraîné tant de classiques, pendant deux ans, ainsi qu’un passage aux Etats-Unis chez Julio Canani, pour deux mois, et un stage chez le roi de l’obstacle français, Guillaume Macaire. Head-Macaire : alliance détonante !
Ce qu’ils lui m’ont appris…
Nous avons demandé à Christopher Head de nous livrer un enseignement appris chez les entraîneurs avec lesquels il a travaillé.
Ce que lui a appris Freddy Head : « J’ai passé beaucoup de temps avec lui et il m’a formé sur tous les postes. Je lui dois clairement ma logique comme entraîneur. Toutes les phrases qu’il m’a dite lors de mon apprentissage m’inspirent. L’une d’entre elle est qu’aller doucement ne veut pas forcément dire faire du bien à un cheval. »
Ce que lui a appris Guillaume Macaire : « Il s’est installé en partant de zéro. Je savais que ce serait mon cas aussi car mon père était toujours entraîneur et je n’allais pas lui prendre de clients. Il fallait trouver un système et savoir comment faire face. Guillaume Macaire sait comment valoriser ses chevaux, ce que j’ai fait avec Gérard Larrieu, qui m’a fait confiance dès le départ. Il m’a appris les rouages d’une installation et de suivre mes idées. Guillaume Macaire a eu des idées, les a suivies et il a eu un vrai impact sur l’obstacle. »
Ce que lui a appris Criquette Head : « Les classiques ! Elle avait un tour de main incroyable avec ce type de chevaux. »
Ce que lui a appris Julio Canani : « La façon de faire des courses à l’américaine, avec tous les aspects autour de la nutrition et le travail autour du chrono. »
Guillaume Macaire : « Christopher m’a marqué par sa détermination »
Christopher Head a passé quelques mois dans l’écurie de Guillaume Macaire. Le top entraîneur d’obstacle se souvient : « Christopher est venu passer un été comme auditeur libre en quelque sorte. Je pense qu’il avait envie de voir d’autres façons de travailler… J’ai été marqué par la détermination qui émanait de ce garçon assez introverti. Il n’avait aucunement l’envie de subir, mais plutôt d’agir en conquérant, d’utiliser les méthodes d’aujourd’hui pour se constituer une clientèle notamment. Je ne lui ai pas donné de conseils : cela aurait été stupide tant l’époque et la façon dont nous nous sommes installés étaient différentes. Comme souvent les gens intelligents, il a beaucoup observé, se montrant attentif au fond plus qu’à la forme, qu’il faut adapter à chaque contexte. On pouvait déjà sentir qu’il souhaiter maîtriser la route qu’il allait prendre. Il n’avait rien d’un mouton ! Nous sommes toujours en contact. Quand je vois son numéro s’afficher, cela me met de bonne humeur ! J’ai plaisir à échanger avec lui, et je suis sincèrement content pour lui. Une victoire dans un classique, c’est éternel. »