Paddington pour Ballydoyle et la France

Aidan O’Brien a remis les pendules à l’heure et il a oublié le cauchemar de Newmarket. C’est le français d’élevage Paddington (Siyouni) qui a offert au maître de Ballydoyle un douzième succès dans les Tattersalls Irish 2.000 Guineas (Gr1), six ans après le dernier, acquis avec Churchill (Galileo). Paddington présente un profil bien différent de celui de Churchill, qui avait aussi dominé sa génération à 2ans et avait remporté en grand favori le classique de Newmarket. En début de saison, Paddington était un bon gagnant de maiden au Curragh. Il a fait sa rentrée dans le traditionnel Madrid Handicap, qu’il a gagné en trois foulées. Il a passé un autre test dans une Listed et il est arrivé fin prêt au rendez-vous. Un peu surpris au départ, Paddington a vite comblé son petit retard et il a voyagé non loin de Hi Royal (Kodiac), qui a animé les débats tout comme à Newmarket. C’est à 300m du poteau qu’il a placé sa pointe de vitesse pour dominer son rival en lui mettant un petit coup, que les commissaires ont pardonné. Cairo (Quality Road) est venu s’octroyer la deuxième place à deux longueurs et il a fait oublier sa mauvaise course dans l’UAE Derby (Gr2). Le favori, Royal Scotsman (Gleneagles), en bon terrain, n’a pas confirmé sa belle performance dans les 2.000 Guinées.

En principe, Paddington va rester sur le mile et sa cote dans les St James’s Palace Stakes (Gr1), où il sera probablement opposé au lauréat des 2.000 Guinées Chaldean (Frankel), a baissé à 2,5/1. Aidan O’Brien a raconté le parcours de son poulain : « Il était très bébé à 2ans et il a beaucoup évolué cet hiver. Il avait bien gagné ses deux courses cette année mais en terrain lourd ou très souple. Avant la course on se faisait un peu de souci sur le terrain même s’il est un grand et beau poulain, avec une magnifique action. On va lui donner une semaine tranquille avant de prendre une décision pour Royal Ascot mais c’est le passage logique. C’est un poulain qui possède beaucoup de vitesse même si plus tard dans la saison il pourra aller sur plus long. »

Paddington, élevé par Dayton Investments, a été acheté 420.000○€ à la vente d’octobre Arqana, où il a été présenté par l’écurie des Monceaux, par Broadhurst Agency et il est qualifié pour la prime. Son père, Siyouni (Pivotal), est arrivé à 37 gagnants de Groupe dont neuf ont brillé dans les Grs1. Le nombre de ses lauréats classiques est plus important. Ils sont désormais sept : Laurens, Sottsass, St Mark’s Basilica, Ervedya, Dream and Do ont remporté leur couronne en France, Txope en Allemagne et Paddington est le premier sur les îles britanniques.

La mère, Modern Eagle (Montjeu), a gagné le Prix Belle de Nuit (L) et a donné le placé black type Masterpiece (Mastercraftsman). La deuxième mère, Millionaia (Peintre Célèbre), s’est classée deuxième dans le Prix de Diane (Gr1). La troisième mère, Moonlight Dance (Alysheba), a remporté le Prix Saint-Alary (Gr1) et la quatrième mère, Madelia (Caro), avait réussi le coup de trois Poule, Saint-Alary et Diane. C’est la grande histoire de l’élevage Wildenstein.