Le mot de la fin
Fusaichi Pegasus
Aux États-Unis, tout le monde l’appelait “FuPeg”. Avoir un surnom public, pour un cheval, c’est rare. Et c’est le signe d’une réelle notoriété. FuPeg était d’ailleurs déjà connu avant d’avoir un nom. En effet, le futur Fusaichi Pegasus (Mr. Prospector) fut le top price – à quatre millions de dollars – en 1998, lors de la vente de juillet de Keeneland. Son nom aussi onirique qu’improbable est une invention de son propriétaire, le japonais Fusao Sekiguchi. Un peu moins de deux ans plus tard, il est devenu le dernier top price des ventes américaines à remporter le Kentucky Derby. Son succès à Churchill Downs a permis à son propriétaire d’être remboursé d’un quart de son prix d’achat. Mais il a surtout débouché sur une belle bataille d’offres pour sa carrière d’étalon. Et fin juin 2000, après sa défaite dans les Preakness Stakes (Gr1), Coolmore a eu le dernier mot… pour 70 millions de dollars. Un record ! Il faut dire que les Irlandais avaient été battus autour du ring lorsqu’il était yearling. On disait alors que Shadai Farm était associé sur le poulain – sans être visible – lors de sa carrière de course. Et le grand haras japonais en a gardé un bout lorsqu’il a débuté au haras pour 150.000 $. FuPeg a effectué la navette en Australie au cours de ses sept premières saisons de monte avant d’être exporté en Amérique du Sud. En 2020, sa dernière saison, le vieux sire a encore sailli deux juments. Et il était proposé à seulement 7.500 $. Mercredi, Coolmore a annoncé que Fusaichi Pegasus était parti galoper vers un paddock… céleste. Durant sa carrière, il a donné quatre gagnants de Gr1. Et il apparaît encore essentiellement grâce à son fils, Roman Ruler, lauréat du Haskel Invitational (Gr1) et par trois fois étalon tête de liste en Argentine.