En région
Jean-Claude Ravier réélu à Lyon
Mercredi 24 mai, Jean-Claude Ravier a été réélu à la présidence de la Société des courses lyonnaises pour un mandat de quatre ans. Vingt-quatre heures après son élection, il a répondu à nos questions.
Jour de Galop. – Quels sont vos projets pour ce nouveau mandat ?
Jean-Claude Ravier. – Nous allons faire en sorte d’améliorer le bien-être équin. Nous avons également un projet conséquent de récupération des eaux de pluie qui sera finalisé cette année. L’idée est de récupérer sur l’ensemble de nos boxes et de nos hangars. Certes, cela concernera davantage la piste de trot et la P.S.F. Toutefois, il est certain que nous devons tous fournir des efforts à ce sujet. Jusqu’ici nous avons réussi à diminuer notre consommation d’eau d’un tiers, ce qui n’est pas rien ! Nous allons continuer de développer une restauration qualitative pour le public et également poursuivre notre volonté de location du site pour les jours sans courses.
Avec le remaniement du programme, la répartition des courses a-t-elle évolué en faveur de Lyon ?
Nous avions deux réunions supplémentaires. Mais, entre-temps, l’une d’entre elles a été délocalisée au Mans. Il est indéniable que la qualité de nos pistes permettrait d’avoir plus de réunions. On constate que chaque année, plusieurs bons 2ans et 3ans viennent débuter à Lyon. Ce n’est pas un hasard car, hormis une catastrophe météorologique, nous courons sur du bon terrain.
Lyon a une situation géographique assez centrale. Cela permet-il de voir venir des professionnels basés un peu partout en France ?
C’est en effet l’un de nos points forts. Les professionnels viennent des quatre coins de la France pour courir à Lyon : Chantilly, Maisons-Laffitte, l’Ouest, le Sud-Ouest et même le Sud-Est. Le site est facile d’accès grâce à l’autoroute.
Nombre de ces professionnels disent que la piste de Lyon est d’une grande qualité…
A priori, la qualité l’est autant à Parilly qu’à La Soie. Nous avons un sol qui draine bien. Mais sans nos salariés, qui sont d’un grand professionnalisme, nous n’arriverions pas à ce résultat. Pour cela, nous n’hésitons pas à former et à informer. Nous avons investi dans du matériel comme un aérateur, un verti drain… Régulièrement, nous effectuons un travail de défeutrage. Sans parler bien entendu des tontes. Avec les efforts que nous avons effectués sur l’arrosage, nous avons amélioré l’enracinement de l’herbe. Les racines se sont bien introduites dans la terre aujourd’hui puisqu’elles font près de 25 cm de longueur. Avant, elles n’étaient que de 15 cm.
Combien de salariés, de bénévoles, Lyon comptabilise-t-il ?
Avec nos 70 réunions par an, il est indispensable d’employer des salariés. Nous comptons 16 CDI. Comme partout, nous sommes contraints au renouvellement. Il est d’ailleurs assez difficile de recruter. Nous organisions des courses les week-ends et les jours fériés et la plupart des gens ne souhaitent pas travailler à ces occasions…
Comment gérez-vous la communication des hippodromes de Lyon ?
Dernièrement, nous avons changé notre dénomination pour que cela devienne l’Association des courses hippiques lyonnaises. Le terme « société », qui est un terme historique, faisait l’objet, vis-à -vis de nos élus, d’une connotation commerciale alors que nous sommes une association. En revanche, nous développons notre marque, Les hippodromes de Lyon depuis 15 ans. Et c’est cette image que nous exploitons auprès de la ville et de ses commerçants.
Avez-vous mis en place une stratégie pour le recrutement de nouveaux propriétaires ?
C’est un sujet sur lequel nous travaillons avec les différents représentants des associations de propriétaires. Nous avons mis en place une journée de l’obstacle avec l’association des propriétaires du Centre-Est ainsi qu’avec le Syndicat des propriétaires et France Galop. Nous avons organisé plusieurs journées d’informations. Une écurie de groupe a également été créée. Du côté de la restauration, nous avons mis en place un système d’accueil pour tous les propriétaires ayant un partant lors de la réunion.
Jean-Claude Ravier, président depuis 2010
Gentleman-rider dans les années 80, mais également propriétaire de chevaux de plat et d’obstacle, Jean-Claude Ravier est à la présidence des hippodromes de Lyon depuis leur fusion en 2010. Ancien notaire de profession, il a été membre du Conseil d’administration de la Société des courses de Lyon et est actuellement représentant des sociétés régionales à France Galop et, à ce titre, membre du Comité et président de la Commission des Régions.