Newmarket (GB), vendredi
Jockey Club Stakes (Gr2)
Hurricane Lane se relance
Pour sa grande rentrée, nous avions laissé Hurricane Lane (Frankel) sur une lointaine septième et dernière place le 22 avril, à Newbury, dans les John Porter Stakes (Gr3, 2.400m). Une rentrée inquiétante… que Charlie Appleby avait relativisée. Revenir sur 2.400m en terrain très assoupli avait été certainement trop dur pour le cheval. Vendredi, dans les Jockey Club Stakes (Gr2), Hurricane Lane lui a donné raison. Muni d’œillères australiennes, il a patienté en deuxième position du petit peloton de quatre unités, Outbox (Frankel) faisant la course isolé le long de la corde. À 500m, William Buick a demandé au représentant de Godolphin d’accélérer et l’affaire a vite été pliée. Hurricane Lane a déployé ses longues foulées et il a dit au revoir à ses adversaires, s’imposant de six longueurs devant West Wind Blows (Teofilo), vu dans son sillage. Global Storm (Night of Thunder), qui avait emmené le peloton, est troisième à un nez, les autres étant à distance.
En puissance, Ã la Hurricane Lane
Hurricane Lane rassure vendredi et il est agréable de revoir le bel alezan victorieux, avec cette puissance qui le caractérise tant. Charlie Appleby a commenté auprès d’At the Races : « Quelques personnes ont trouvé qu’il était égoïste de le courir à 5ans mais il nous montrait son attitude habituelle, le matin, au cours de l’hiver comme du printemps. Sa performance à Newbury était décevante mais c’était trop lui demander, avec le terrain lourd, et Will [Buick, ndlr] a dit qu’il avait senti un tout autre cheval aujourd’hui. Il a précisé qu’il était assez léthargique à Newbury alors qu’aujourd’hui il a suivi, sans effort. Tout le monde se demandait pourquoi il avait été battu et pourquoi nous avons décidé de le courir de façon aussi rapprochée. Mais il nous avait montré quelque chose en milieu de semaine avec les australiennes. Bravo à l’équipe, qui a dit qu’il ne pouvait pas être battu aujourd’hui. Selon le terrain, nous pourrions regarder du côté des Hardwicke Stakes (Gr2) durant l’été. J’ai toujours dit que nous allions nous avancer en nous basant sur l’Arc, ce qui est peut-être un peu ambitieux. Nous verrons bien… »
Sa mère a gagné le Prix Denisy (L)
Hurricane Lane est un fils de Frankel (Galileo), étalon de Juddmonte, et de Gale Force (Shirocco). Il a été élevé par Normandie Stud (Philippa Cooper). Il a coûté 200.000 Gns (245.000○€) lors du bookâ—‹1 de Tattersalls. Une belle somme mais aussi l’un des plus petits prix payés en Europe par le cheikh Mohammed Al Maktoum en 2019, année où il avait acheté 49 yearlings aux quatre coins du monde pour presque 41 millions d’euros d’investissement. Son prix était bien loin de la moyenne (486.315○€) affichée par les 37 yearlings de la cinquième génération de son père, la dernière conçue au tarif de 125.000○£ (152.900○€).
La mère, Gale Force (Shirocco), a décroché en France, en fin de carrière, son succès black type dans le Prix Denisy (L), sur 3.100m en terrain lourd à Saint-Cloud. Hurricane Lane est son deuxième produit et son deuxième black type après Frankel’s Storm, elle aussi par Frankel, placée de Listed en Allemagne. Nick Bradley et Mark Johnston l’avaient dénichée au bookâ—‹1 de Tattersalls pour 130.000â—‹Gns et l’ont revendue pour 160.000â—‹Gns lors de la vente d’élevage de Tattersalls, à Chasemore Farm (pour Chris Stedman). Gale Force a un 4ans, Sweet William (Sea the Stars), placé en trois sorties, une 3ans nommée Brisbane Road (Australia), inédite, et un yearling par American Pharoah (Pioneerof the Nile). La poulinière a été achetée 300.000â—‹Gns à la vente d’élevage de Tattersalls 2021, Charlie Gordon Watson signant le bon pour Watership Down Stud.
Gale Force est une sœur de Seal of Approval (Authorized), qui avait connu son jour de gloire dans les British Champions Fillies & Mares Stakes (Gr1). C’est la souche, vivante, d’Harzand (Sea the Stars), qui avait réussi le doublé Derby d’Epsom et d’Irlande, mais aussi d’Emily Upjohn (Sea the Stars), gagnante l’an passé des British Champion Fillies and Mares Stakes (Gr1) et deuxième des Oaks, ou encore de l’espoir classique Big Rock (Rock of Gibraltar).