Grâce aux courses, Pompadour et Saumur pourraient avoir leur casino
L’État pourrait assouplir les règles d’implantation des casinos dans certaines communes de tradition hippique. Ce changement pourrait avoir de nombreux bénéfices à l’échelle locale.
En France, l’ouverture d’un casino est très réglementée et les autorisations ne sont délivrées que dans les communes classées stations balnéaires, thermales, climatiques et touristiques sous certaines conditions. Arnac-Pompadour et Saumur, sur lesquels sont implantés un site de l’IFCE, ainsi qu’un hippodrome, réclament depuis de nombreuses années la possibilité d’implanter un casino sur leur territoire. Alors que l’IFCE se désengage petit à petit de certains territoires, les élus demandent un changement de la réglementation pour compenser cette perte d’activité économique. Et la situation est en passe de se débloquer. Une réflexion est en cours du côté du Sénat. Les enjeux sont importants car cela représenterait un attrait touristique important. Et donc un atout pour l’emploi et l’économie locale.
Le cheval en toile de fond
Le texte en question vise à « réduire les inégalités territoriales qui existent pour l’ouverture de casinos en permettant aux communes disposant d’une activité pluriséculaire autour du cheval – à l’instar de Saumur et d’Arnac-Pompadour – de pouvoir accueillir ce type d’établissement, dans le but notamment de soutenir les activités et infrastructures équestres locales ». De plus, le texte prévoit que la commune doit avoir abrité le siège d’une société de courses hippiques et avoir organisé « au moins dix événements équestres au rayonnement national ou international par an entre le 1er janvier 2018 et le 1er janvier 2023 ».
Des bénéfices à plusieurs niveaux
La ville de Saumur table sur la création de 100 emplois directs ou indirects et des recettes fiscales annuelles de l’ordre de 1 à 1,5 million d’euros. Cette évolution pourrait être également bénéfique pour les courses à l’échelle locale et, plus généralement, sur l’activité cheval.
Du côté d’Arnac-Pompadour, les sénateurs corréziens estiment que l’apport d’un casino serait le seul moyen de préserver le patrimoine équestre local, car maintenir le rayonnement du Haras national coûte cher. Ils dénoncent également le fait que les villes thermales et balnéaires sont avantagées alors qu’elles disposent déjà d’atouts très importants pour le tourisme, à la différence de territoires beaucoup plus enclavés comme le leur.
On compte actuellement 203 casinos sur le territoire national, dont 196 en France métropolitaine et sept en outre-mer. Leur PBJ (produit brut des jeux) s’élève à plus de 2,5 milliards d’euros. Le pays concentre d’ailleurs 40 % des casinos de l’Union européenne.