ANDREAS

Combien d’entraîneurs français (actifs) ont gagné plus de 100 Groupes en plat ? Moins que les doigts d’une main. Andreas Schütz est l’un d’eux. Après avoir connu les hauts et les bas de Hongkong, Andreas Schütz a petit à petit trouvé sa place en France. Avec 15 chevaux dans ses boxes, il a réussi le tour de force de remporter un classique, l’Emirates Poule d’Essai des Poulains (Gr1). Le premier en France, le 16e de sa carrière. Une véritable renaissance pour celui qui a été quatre fois tête de liste en Allemagne. Quand on lui parle d’exploit, le Cantilien répond : « La première chose, c’est d’avoir un cheval capable de gagner un Gr1 dans son écurie. La deuxième, c’est d’avoir une équipe qui vous suit dans la manière dont vous envisagez l’entraînement. Dès le premier jour, Marhaba Ya Sanafi a été un plaisir à entraîner. Il n’a jamais cessé de progresser et de longue date, la Poule était son objectif principal. » Mais entraîner 15 chevaux et en entraîner 150, ce n’est pas le même métier. D’un côté, on fait du cas par cas. De l’autre, on peut faire du tri, de la sélection : « Quand vous avez beaucoup de chevaux – je suis monté jusqu’à 180 en Allemagne –, vous pouvez répartir vos 2ans par lot et travailler les meilleurs ensemble. Dans ce contexte, assez facilement, vous voyez quels sont les meilleurs du lot et vous faites les engagements en conséquence. Avec une écurie de 15 sujets, et donc peu de chevaux du même âge, je dois avant tout me fier à mes yeux. C’est du feeling. Je regarde chaque cheval dans le détail tous les jours. Comment il évolue dans sa locomotion, dans son physique. Et Marhaba Ya Sanafi m’a fait impression tout au long de l’hiver. Nous avons donc commencé à évoquer la Poule avec son propriétaire, Jaber Adbullah, et son manager, Bruce Raymond. Très simplement, je leur ai dit la chose suivante : « Je pense que nous avons un bon cheval, mais je ne peux l’avancer que jusqu’à un certain point dans son travail car je n’ai rien qui puisse aller avec lui. » »