La première de Charles Guyon
Jeudi à Longchamp, la septième épreuve du programme, le Prix du Totalisateur Automatique, a été remportée par Etel du Ninian (Stormy Ocean), montée par le jeune Hugo Lebouc. Cette victoire est surtout la première d’un jeune titulaire d’un permis d’entraîner, Charles Guyon.
Que représente pour vous cette première victoire ?
C’est magnifique, je suis ravi ! Décrocher sa première victoire sur l’hippodrome de Longchamp est quelque chose de spécial. Etel du Ninian a besoin de grands tracés pour s’exprimer pleinement, donc nous avons plus d’opportunités en région parisienne. Elle est capable de tracer 100m très vite, comme elle nous l’a montré lors de sa dernière course.
Quel est votre parcours dans le monde des courses ?
Je ne suis pas issu du milieu. Je m’y suis intéressé sur le tard, après mes études, à l’âge de 22 ans. J’ai travaillé chez différents entraîneurs qui m’ont appris les bases, avec un passage par l’armée . Je suis entré par la suite au service de Guy Cherel, c’est lui qui m’a vraiment fait évoluer. J’ai fini par partir car c’était assez dur de travailler quasiment tous les jours avec très peu de vacances. Je suis finalement revenu aux courses en allant travailler chez plusieurs entraîneurs. Après un passage en débourrage/pré-entraînement chez Damien Georget, j’ai fait un stage chez Gabriel Leenders. Je suis également parti à Chazey-sur-Ain chez Stéphane Eveno et Sébastien Culin, puis à Nort-sur-Erdre chez Ludovic Gadbin et Stéphane Gouvazé, chez qui j’allais monter. J’adore monter à cheval mais pas forcément au quotidien.
Par quel biais vous êtes-vous installé ?
J’ai passé mon permis d’entraîner en mai 2022. Ensuite, j’ai eu l’opportunité d’acheter Etel du Ninian à François Blanche, son éleveur. Je suis installé chez Albert Tatard à Questembert, qui a une piste privée. Cela me permet de travailler ma jument l’après-midi, étant donné que je travaille en horaires décalés dans le secteur de l’agroalimentaire.