De Sha Tin à Capannelle
Cristian Demuro intercontinental
Le week-end prochain, le nom de Cristian Demuro ne figurera pas dans la colonne des jockeys de la réunion du Prix Ganay (Gr1), pas plus que dans celle du Prix du Muguet (Gr2). La raison est simple. Le pilote italien effectuera un voyage intercontinental de Paris à Rome via Hongkong pour se mettre en selle au cours de la grande réunion internationale de dimanche à Sha Tin et, lundi 1er mai, il se rendra à Capannelle afin de prendre part aux deux premiers classiques de la saison italienne : « Je n’avais aucune monte assurée, ni dans le « Ganay » ni dans le « Muguet », alors que les entraîneurs japonais m’ont contacté depuis un mois. J’ai donc accepté leurs propositions car je serai associé à deux bons chevaux. Qui plus est, ce déplacement me permettra de prendre des contacts pour l’hiver prochain. En effet, cette année, je n’ai pas le droit de prendre une licence au Japon suite à quatre jours de mise à pied et je vais donc rater toutes les bonnes courses de fin de saison. Je dois trouver une destination pour l’hiver. Hongkong est une opportunité mais je pense également aux États-Unis où je m’étais régalé il y a une dizaine d’années. »
Demurino et Geraldina
Cristian Demuro retrouvera dans la Queen Elizabeth II Cup (Gr1) Geraldina (Maurice et la championne Gentildonna) qu’il avait déjà montée lors de son succès dans la … Queen Elizabeth II Cup (Gr1) en novembre, à Hanshin, et dans l’Arima Kinen (Gr1), où elle s’était classée troisième. Une monte d’autant plus attractive lorsque l’on sait que le Japon a remporté trois des six dernières éditions de la course : « Geraldina est une jument sérieuse, dotée d’une belle accélération. Elle avait bien gagné son Gr1 et dans l’Arima Kinen, le champion Equinox (Kitasan Black) a placé son accélération dans le tournant, alors que j’étais en train d’équilibrer Geraldina. Elle aurait pu terminer deuxième. Lors de sa rentrée dans l’Osaka Hai (Gr1), avec l’as à la corde, Geraldina a été emmurée vivante. Son point faible reste le départ mais, dimanche, elle sera opposée à un petit lot de sept ou huit partants. Le parcours avec deux tournants n’est pas un problème pour elle. » Les rivaux de Geraldina sont le local Romantic Warrior (Acclamation), battu deux fois par Golden Sixty (Medaglia d’Oro) après son succès dans la Longines Hong Kong Cup (Gr1), et l’anglais Dubai Honour (Pride of Dubai) qui vient de réussir le doublé de Gr1 Ranvet Stakes et Queen Elizabeth Stakes en Australie. Cristian Demuro ne se voit pas battu pour autant : « Nous allons affronter de très bons chevaux mais avec quelques petits avantages : pour les chevaux de Hongkong, c’est la fin de saison et Dubai Honour a beaucoup voyagé. »
Aguri, le sprinter japonais
La ligue des sprinters de Hongkong est d’un très haut niveau. Raison pour laquelle un seul étranger, l’australien Chautauqua (Encosta de Lago), a réussi à remporter le Chairman’s Sprint Prize (Gr1). Cristian Demuro sera associé à Aguri (Caravaggio) dans un défi face à la star du moment, Lucky Sweynesse (Sweynesse), et à Wellington (All too Hard) qui vise un troisième succès dans cette course : « J’avais monté Aguri en novembre lorsqu’il a commencé sa montée en puissance. C’est un cheval qui sort très vite des boîtes, il aime aller devant et maintient sa vitesse jusqu’au bout. J’ai vu ses deux dernières victoires, convaincantes. En dernier lieu dans le Takamatsunomiya Kinen (Gr1), en terrain lourd, il a été obligé de faire les exterieurs à cause de sa place à la corde. Il a logiquement baissé de pied pour finir mais sans démériter… »
Ardito dans la Poule des Poulains italienne
Dimanche à Sha Tin, Cristian Demuro montera deux fois pour des entraîneurs locaux, dont le deuxième du Hong Kong Derby, Tuchel (Redwood), un pensionnaire de John Size, dans un handicap de Classe 2 avant de prendre un avion pour Rome où il sera associé au français Ardito (Siyouni) dans le Premio Parioli (Gr3) : «Je ne l’ai jamais monté. S’il répète son avant-dernière performance, sur la P.S.F. de Chantilly, il a un rôle à jouer mais s’il court comme la dernière fois, ce sera plus dur. Son entraîneur, Gianluca Bietolini, est confiant. Nous verrons bien ! »